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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/49

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Chapitre V. Que les bêtes comparent, jugent, qu’elles ont des idées et de la mémoire.

Il me sera aisé de prouver que les bêtes ont toutes ces facultés ; je n’aurai qu’à raisonner conséquemment d’après les principes même de M. de B.

[449] « La matiere inanimée, dit-il, n’a ni sentiment, ni sensation, ni conscience d’existence ; et lui attribuer quelques-unes de ces facultés, ce seroit lui donner celle de penser, d’agir et de sentir à-peu-près dans le même ordre et de la même façon que nous pensons, agissons et sentons. In-4°. t. 2, p. 3, 4 ; in-12, t. 3, p. 4.

Or, il acorde aux bêtes sentiment, sensation et conscience d’existence. In-4°. t. 4, p. 41 ; in-12, t. 7, p. 69, 70. Elles pensent donc, agissent et sentent à-peu-près dans le même ordre et de la même