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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/52

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t. 4, p. 41 ; in-12, t. 7, p. 57, ou, pour parler plus clairement, il a des idées, parce qu’il a des sensations qui lui représentent les objets extérieurs, et les raports qu’ils ont à lui.

Il a encore de la mémoire : car pour contracter l’habitude de juger à l’odorat, à la vue etc. avec tant de précision et de sûreté, il faut qu’il ait comparé les jugemens qu’il a portés dans une circonstance avec ceux qu’il a portés dans une autre. Un seul jugement ne lui donnera pas toute l’expérience dont il est capable. Par conséquent, le centieme ne la lui donnera pas davantage, s’il ne lui reste aucun souvenir des autres : il sera pour cet animal, comme s’il étoit le seul et le premier.