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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/53

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[451] Aussi M. de B. admet-il dans les bêtes une espece de mémoire. Elle ne consiste que dans le renouvellement des sensations, ou plutôt les ébranlemens qui les ont causées. Elle n’est produite que par renouvellement du sens intérieur matériel. Il l’apelle réminiscence. In-4°. t. 4, p. 60 ; in-12, t. 7, p. 85.

Mais, si la réminiscence n’est que le renouvellement de certains mouvemens, on pouroit dire qu’une montre a de la réminiscence ; et si elle n’est que le renouvellement des sensations, elle est inutile à l’animal. M. de B. en donne la preuve, lorsqu’il dit que, si la mémoire ne consistoit que dans le renouvellement des sensations passées, ces sensations se représenteroient à notre sens intérieur