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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/54

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sans y laisser une impression déterminée, qu’elles se présenteroient sans aucun ordre, sans liaison entr’elles. In-4°. t. 4, p. 56 ; in-12, t. 7, p. 78. De quel secours seroit donc une mémoire qui retraceroit les sensations en désordre, sans liaison et sans laisser une impression déterminée ? Cette mémoire est cependant la seule qu’il acorde aux bêtes.

Il n’en acorde pas même d’autre à l’homme endormi. Car, pour avoir une nouvelle démonstration contre l’entendement et la mémoire des animaux, il voudroit pouvoir prouver que les rêves sont tout-à-fait indépendans de l’ame, qu’ils sont uniquement l’effet de la réminiscence matérielle, et qu’ils résident en entier dans le sens intérieur matériel. In-4°. t. 4, p. 61 ; in-12, t. 7, p. 86.

« Les imbécilles, dit-il, dont l’ame est sans action, rêvent comme les autres hommes ; il se produit donc des rêves indépendamment de l’ame, puisque dans les imbécilles l’ame ne produit rien ».

Dans les imbécilles l’ame est sans action,