— Eh bien, mais quel mal voyez-vous à cela ? Si de la discussion jaillit la lumière et que vous possédiez la vérité, vous ne pouvez que gagner à la contradiction…
— Oh, que dites-vous là ! Jamais prêtre ne consentira à un tel tournoi dans la maison de Dieu…
— Pardon, monsieur le curé, les églises appartiennent à la nation, et, en sa qualité de co-propriétaire, tout citoyen a le droit d’y prendre la parole.
Le curé de Saint-Etienne-du-Mont crut plus prudent de ne pas poursuivre cet entretien : il me salua et se retira.
La Commune fait arrêter Lullier, une seconde fois, mais, quelques jours après, il est remis en liberté. Vainement il court du Comité central à l’Hôtel de Ville, pour qu’on lui confie un commandement quelconque : on a assez de l’alcoolique qui ne sait que boire quand il faut agir. On le retrouvera devant le conseil de guerre, où il s’efforcera de déshonorer la garde nationale, qu’il a sinon trahie, tout au moins pitoyablement commandée.
Bergeret et Eudes, dont l’étoile a pâli depuis la sortie d’avril, vont être relégués au second, voire même au troisième plan : Cluseret les remplace à la Guerre.
Ses premiers gestes paraissent lui gagner la confiance des fédérés. Il se plaît à jouer au soldat-citoyen et, en un langage fort digne, il rappelle à l’ordre les officiers dont l’uniforme est d’une fantaisie outrée. Et ils sont