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LES AVENTURIERS DE LA MER


versité, professeur d’éloquence au Collège de France, et membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.

Gisles Couture s’est toujours plu à raconter la violence qui avait fait de lui dès sa plus tendre jeunesse un Iroquois par adoption, vagabondant sur le littoral de l’Acadie.


Vue de Rio-Janeiro.

Voilà bien des récits émouvants, des aventures surprenantes. Nous terminerons nos anecdotes sur les vrais Robinsons par la trahison dont fut victime un officier de la marine des États-Unis.

Au commencement de l’année 1814, le capitaine Barnard relâcha aux îles Malouines, — à New-Island ; dans ces solitudes de l’Amérique australe, l’équipage et les passagers d’un vaisseau anglais naufragé, — environ trente personnes, — attendaient dans un affreux dénûment quelque secours inespéré. Ils erraient au milieu de rochers, parmi lesquels la mer furieuse s’engouffre parfois avec un horrible fracas. Le bâtiment américain était petit, et bien nombreux ceux qui imploraient du secours ! mais le capitaine Barnard, touché de leur infortune, n’hésita pas à les recueillir à son bord.

Pour subvenir aux besoins de tant de monde, il fallait chasser dans