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Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 2.djvu/125

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compris dans les tribus, ce qu’a nié Niebuhr, y furent en petit nombre isolés, sans influence. Aussi les comices par tribus furent-ils toujours les comices plébéiens par excellence.

C’est l’institution des tribus encore plus que celle des centuries et des classes qui a fait que la mémoire du bon roi Servius a toujours été chère aux plébéiens.

Celle-ci leur était favorable aussi, mais d’une autre manière, car elle donnait pour base aux droits de suffrage, non la condition de patricien ou de plébéien, mais, comme dans les pays constitutionnels, le cens, c’est-à-dire la propriété. Or les plébéiens possédaient en grande partie la terre et c’était eux que le commerce, dédaigné par l’aristocratie, enrichissait.

En négligeant quelques variantes dans les chiffres partiels, la constitution de Servius était celle-ci :

Toute la population de Rome est partagée en 193 divisions, appelées centuries. Les centuries sont distribuées en six classes, en dehors desquelles sont 4 centuries d’artisans et 18 centuries de cavaliers.

La première classe comprend 80 centuries, les quatre suivantes en comprennent 90 ; la sixième classe n’en comprend qu’une seule. Avec les 4 centuries d’artisans et les 18 centuries de cavaliers, total 193 centuries.

Les citoyens sont rangés dans les différentes classes

    taient. Je pense qu’il en avait été ainsi à l’origine de presque toutes les autres.