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Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 2.djvu/205

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Ils avaient aussi des statues en bois[1].

À Rome, les premières statues dont on fasse mention sont l’œuvre d’artistes étrusques et en terre cuite : sous le premier Tarquin, le quadrige placé au faîte du temple de Jupiter, et qui, dans le four, s’était enflé démesurément, ce qu’on avait jugé être un signe de la future grandeur de Rome, à laquelle, si la légende est ancienne, on croyait déjà ; la statue de Jupiter et la statue d’Hercule.

Puis vinrent les statues en bronze, la statue de Vertumne, dieu étrusque, dans le quartier étrusque[2], et qu’on attribuait à Mamurius, le Dédale sabin, la Louve du Capitole, d’un travail antique, comme le disait Denys d’Halicarnasse[3].

Elle n’est pourtant pas plus ancienne que la fin du cinquième siècle[4], et montre qu’à cette époque la sculpture à Rome portait encore l’empreinte du génie étrusque. La Louve du Capitole me semble un produit de l’art romain à demi formé par l’art de l’Étrurie, et débutant dans toute sa grossièreté et

  1. Par exemple, une statue antique de Jupiter taillée dans un cep de vigne, et qui existait à Populonia. (Pl., Hist. nat., XIV, 2, 1.)
  2. Propert., IV, 2, 61.
  3. Den. d’Hal., I, 79.
  4. Cette louve, qu’on voit dans le palais des Conservateurs, est, comme je l’ai dit, bien probablement celle qui fut placée près de l’antre Lupercal (environ trois siècles avant Jésus-Christ).