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Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 2.djvu/327

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Dans les comices par curie, le principe de famille, de race, subsistait[1].

La curie, comme l’aristocratie, était originairement sabine, et le Comitium, où les curies se rassemblaient, était le lieu où les Sabins s’étaient autrefois rassemblés. Dans le Comitium, l’ancien esprit aristocratique et l’ancien esprit sabin étaient retranchés au pied du Capitole, qui avait été sabin.

Aussi, quand les comices par curies ne se tenaient pas dans le Comitium, ils se tenaient sur le Capitole, devant la curia Calabra[2]. Ceux-là avaient pour objet des élections sacerdotales, l’annonce des phases du mois qui déterminaient l’époque des fêtes, et les déclarations testamentaires qui se liaient à la religion[3], ils étaient présidés par les pontifes.

Le Capitole avait été avant Tarquin et même avant Romulus un mont consacré par la religion. Évandre, dans Virgile, parle déjà de la religion du lieu.

Il y avait une grande différence entre le Forum et le Comitium ; le Forum avait une tribune, le Comitium n’en avait pas.

Les comices aristocratiques par curies, qui se tenaient dans le Comitium, allèrent toujours perdant de

  1. Cum ex generibus Hominum suffragium feratur curiata Comitia esse. (Gell., XV, 27, 4.)
  2. Ils s’appelaient Comitia Calata.
  3. Par les sacra de famille, dont l’héritier acceptait ou rachetait l’obligation.