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fut pour eux, à défaut d’un triomphe, une consolation.

Dans les républiques italiennes du moyen âge, quand les partis ne pouvaient s’entendre, ils appelaient un podestà étranger, chacun voulant à tout prix échapper à la domination des autres ; les partis ont fait ainsi quelquefois ailleurs qu’en Italie et depuis le moyen âge.

Ancus Martius avait laissé des fils qui représentaient le droit de la nation sabine à régner. Ils maintinrent ce droit par une opposition qui aboutit au meurtre de Tarquin. Leur cause était celle de la nationalité sabine ; cette cause ne triompha pas dans l’élection du successeur d’Ancus.

Qui put empêcher son triomphe, si ce ne fut la résistance de la nationalité latine, dont les Romains du Palatin, à cause de la situation que leur faisait l’histoire et la topographie, durent former comme le centre, et que durent appuyer les deux collines latérales, l’Aventin et le Cælius.

Une partie des chefs sabins put s’y joindre par colère contre une royauté qui ne les avait peut-être pas assez ménagés et trop ménagé leurs ennemis. Il y a aussi dans l’histoire de tous les temps des exemples de cet instinct qui pousse les hommes à briser un pouvoir qui sert leurs intérêts quand il n’obéit pas à leurs passions.

Le choix d’un Étrusque étranger à la race sabine et