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Les Romains, bravés dans leurs murailles, en sortirent, repoussèrent les ennemis qui se retirèrent sur les hauteurs ; ils y furent poursuivis et battus près de Nomentum.

Selon Tite Live, le dictateur prit Fidène, qu’on avait déjà prise plusieurs fois et qu’on devait prendre encore, au moyen d’un souterrain qu’il creusa et qui le conduisit dans la citadelle. La colline où fut Fidène, sans être très-élevée, l’est assez pour faire douter qu’un tel travail ait pu facilement être exécuté. Si les Romains pénétrèrent dans la citadelle de Fidène, ce fut probablement par un souterrain creusé plus anciennement, un de ces cuniculi qu’on a retrouvés dans plusieurs villes antiques[1], et qui remontent peut-être aux Pélasges.

Les guerres sabelliques détournèrent pendant quelque temps de l’Étrurie les armes des Romains, mais ils devaient y revenir. Les incursions des Véiens recommencent, les Fidenates égorgent les colons romains qu’on avait envoyés dans leur ville. Rome est saisie d’un grand effroi. L’armée est postée à la porte Colline, on munit de troupes les remparts, on proclame le justitium, les boutiques sont fermées, la ville ressemble à un camp.

Cornelius Cossus, celui-là même qui avait tué de sa main Tolumnius, est nommé consul. Il va camper à un mille et demi (une demi-Lieue) en deçà de Fidéne ayant les

  1. Abek. Mittelit., p. 182-3.