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Animée du même esprit, la tradition mettait la demeure du premier roi étrusque sur la Velia[1], où avait été celle des deux derniers rois sabins, que la pensée de tout son règne fut de continuer en les remplaçant.
Il tourna d’abord ses armes contre tes Sabins[2]. Cette fois, une telle guerre pouvait avoir un motif politique. Écraser au dehors la puissance sabine n’é-
- ↑ Tit. Liv., I, 41; Solin., 24.
- ↑ Denys d’Halicarnasse (III, 49) dit les Latins ; mais toutes les villes qu’il énumère sont au delà de l’Anio, et, par conséquent, même si on n’en avait d’autres preuves, étaient en pays sabin : Crustumerium, Nomentum, Corniculum, Collatia, Cameria, étaient sabines. Pour Nomentum et Crustumerium il ne peut y avoir de doute. Le nom de Nomentum subsiste encore à peine altéré dans celui de Lamentana, et la voie Nomentane traverse l’Anio sur un pont dont les visiteurs de Rome n’auront pas oublié l’effet pittoresque. Crustumerium donnait son nom aux collines d’où sort l’Allia pour se jeter dans le Tibre au-dessus de l’Anio. Pour Corniculum, elle était certainement dans le voisinage des monts Corniculani, et, quand leur position ne serait pas déterminée par un passage de Denys d’Halicarnasse, qui l’indique (I, 16) entre Tibur et Ficulée, que nous savons avoir été sur la voie Nomentane (Nibb., Dint, II, p. 46), la forme de leurs cônes pointus en manière de corne ferait reconnaître les monts Corniculani dans ces collines d’un aspect si remarquable qui portent les petites villes de Monticelli, San-Angelo et Palombara, parmi lesquelles il faut chercher celle qui a remplacé Corniculum. Collatie était sabine aussi (Tit. Liv., I, 38) ; nous en parlerons bientôt. Le site de Cameria est inconnu ; mais son nom est le même que celui d’une ville d’Ombrie (Cameria ou Camerinum) ; c’est donc un nom sabellique, par conséquent, Cameria était une ville sabine.
prochement avec les Latins et d’union entre les Sabins et les Latins, qui fut celle du premier Tarquin.