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teurs, de cent dans l’origine, avait été doublé, sans doute pour y pouvoir admettre les patriciens d’Albe et d’autres patriciens latins. Sous Tarquin, il fut porté à trois cents[1], et cette fois les Étrusques, qui probablement, vu l’insignifiance du nombre de ceux qui étaient restés sur le Cælius, n’y avaient pas encore été admis, renforcés par les nouveaux arrivés d’Étrurie, vinrent y prendre place sous un roi étrusque.

Ce nombre de trois cents sénateurs, au temps de Tarquin, achève de prouver que ce fut lui qui le premier fit trois corps politiques des tribus qui jusqu’à lui n’étaient que trois races.

Selon Denys d’Halicarnasse, ces cent nouveaux sénateurs furent des plébéiens. Cela veut dire que Tarquin introduisit dans le sénat, avec ses Étrusques, des Latins sur lesquels il croyait pouvoir compter. Il fit ce que j’appellerais, si j’osais employer des expressions trop modernes, mais au fond exactes, une fournée étrusco-latine pour rendre une majorité sabine impossible.

Par la même raison, au lieu de quatre Vestales, il en créa six, trois pour les cavaliers anciens dans les centuries, trois pour les nouveaux[2] et un augure pour chacune des trois[3].

Le premier roi étrusque voulut inaugurer par de

  1. Den. d’Hal., iii, 67.
  2. Fest., p. 344.
  3. Tit. Liv., X, 6.