Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1822-1823, Tome 13.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
188
PERSPECTIVE

qu’on peut souvent parvenir au but d’une manière beaucoup plus simple.

D’abord, si une droite originale est parallèle au tableau, sa perspective lui sera parallèle ; car d’une part elle devra être avec elle dans un même plan passant par l’œil, et de l’autre elle ne pourrait rencontrer la droite originale sans que celle-ci ne rencontrât le tableau auquel on la suppose parallèle.

La perspective d’une droite originale parallèle au tableau est donc aussi parallèle à la projection de cette droite sur le tableau, projection qui est censée donnée ; de sorte que, pour obtenir la perspective demandée, il ne s’agit que d’assigner la perspective de l’un des points de la droite originale, et de mener ensuite par cette perspective, une parallèle à la projection de cette même droite sur le tableau.

On voit par là qu’en particulier si la droite dont il s’agit est horizontale ou verticale, et c’est le cas le plus ordinaire, sa perspective le sera également.

Supposons, présentement que la droite originale dont on veut obtenir la perspective ne soit point parallèle au tableau, elle percera ce tableau en un point qui sera à lui-même, sa perspective. Si ensuite an conçoit par l’œil une parallèle à cette droite, cette parallèle percera aussi le tableau en un point ; et il est encore aisé de voir que ce point sera aussi un des points de la perspective cherchée ; on aura donc cette perspective, en joignant ce second point au premier par une droite.

Il résulte de cette construction que les perspectives de tant de droites originales parallèles entre elles qu’on voudra, concourent toutes en un même, point, lequel n’est autre que celui où le tableau est percé par la parallèle commune à ces droites conduite par l’œil. Il ne s’agit donc, pour tracer ces perspectives, que de déterminer ce point, et de le joindre successivement, par des droites, avec ceux où les droites originales percent le tableau.

On voit qu’en particulier, lorsque les droites originales sont perpendiculaires au tableau, leurs perspectives concourent toutes