Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1829-1830, Tome 20.djvu/135

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le nombre des chiffres de surpasse le nombre des chiffres de ou de Or, a au plus le double du nombre des chiffres de d’où il suit que aura au plus le double du nombre des chiffres de augmenté du nombre des chiffres de d’où résulte la règle suivante :

Si, cherchant la racine m.ième d’un nombre entier, on a déjà obtenu un nombre de chiffres de cette racine qui soit au moins égal au nombre de ceux qui restent encore à trouver, augmenté du nombre des chiffres de l’exposant, on obtiendra le surplus de la racine cherchée, à moins d’une demi-unité près, en divisant simplement le reste de l’opération par fois la (m-1).ième puissance de la racine déjà obtenue, et négligeant le reste de cette division.

Dans le cas particulier où , cette règle rentre exactement dans celle qu’on donne dans les traités élémentaires, pour l’extraction de la racine quarrée ; mais on voit en même temps qu’elle a une étendue qu’on ne parait pas lui avoir soupçonné jusqu’ici[1].

  1. On ne parait pas avoir songé non plus, pour l’extraction de la racine quarrée, au procédé très-brief que voici, et qui serait susceptible d’une extension analogue à celle que M. Bobillier vient de donner au premier.

    Cherchez, à l’ordinaire, les deux premiers chiffres de la racine ; quarrez et retranchez. Divisez le reste par le double de la racine déjà obtenue, et vous aurez le troisième chiffre de la racine. Quarrez et retranchez encore ; divisez le reste par le double de toute la racine obtenue, et vous obtiendrez les deux chiffres suivans, ce qui fera cinq. Quarrez et retranchez ; divisez le reste par le double de toute la racine obtenue, et vous obtiendrez les quatre chiffres suivans, ce qui fera neuf. Quarrez et retranchez ; divisez le reste par le double de toute la racine obtenue, et vous obtiendrez les huit chiffres suivans, ce qui fera dix-sept ; et ainsi de suite.

    J. D. G.