Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1829-1830, Tome 20.djvu/259

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§. II.

Dérivées successives des fonctions d’une seule variable.

En continuant de représenter par une fonction quelconque de la seule variable , on voit, par ce qui précède, que généralement sera aussi une fonction de , dont on pourra se proposer de déterminer la dérivée comme celle de On pourrait représenter cette dérivée par  ; mais on la représente plus simplement par  ; et c’est là ce qu’on appelle la seconde dérivée de la fonction tandis que en est dit la première dérivée. On peut dire également que est la première dérivée de

Cette seconde dérivée étant aussi, en général, une fonction de , on peut pareillement se proposer d’en déterminer la dérivée, qui sera dite la troisième dérivée de ou la seconde dérivée de ou encore la première dérivée de On pourrait la représenter par ou par  ; mais on trouve plus simple de la dénoter par

Généralement ; nous conviendrons de représenter par

une suite de fonctions de la seule variable, dont la première peut être quelconque, et dont chacune des autres est la première dérivée de celle qui la précède immédiatement. En conséquence sera dite la n.ième dérivée de . On voit par là que l’expression qu’on pourrait remplacer par l’une ou l’autre de ces deux-ci ou , pourra être dite indifféremment la (m+n).ième dérivée de ou la m.ième dérivée de sa n.ième dérivée, ou enfin la n.ième dérivée de sa m.ième dérivée.

Au surplus, à cause de  ; d’où il suit que équivalent de et qu’il faut bien (Introd.) se garder de confondre soit avec soit avec est aussi égal à l’unité ; de même