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ANALYSE TRANSCENDANTE.

Des Maxima et Minima[1], dans les fonctions
d’une ou de plusieurs variables ;

Par M. Gergonne.
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Dans l’exposé que nous avons présenté, à la pag. 213 du présent volume, des principes de calcul différentiel, on trouve uniquement, comme on a pu le voir, 1.o la définition d’une nouvelle opération de calcul ; 2.o les règles pratiques de cette opération, sur toutes les fonctions connues, rigoureusement déduites de sa définition ; 3.o enfin, l’institution de quelques symboles généraux, propres à exprimer le résultat auquel on parvient, lorsqu’on exécute cette même opération, une ou plusieurs fois, sur des fonctions d’une ou de plusieurs variables, dont on suppose la forme tout à fait indéterminée.

Quand bien même ces procédés et ces symboles ne seraient susceptibles d’aucune application, tout ce que nous en avons dit n’en

  1. Il y a déjà longtemps que M. Lacroix s’est affranchi de la pédantesque coutume de parler latin en français ; et les mots maximum et minimum sont, en effet, d’un usage assez ancien et assez fréquent, dans notre langue, pour mériter des lettres de naturalisation. Mais je n’ai pas, comme M. Lacroix, l’honneur d’appartenir à l’Académie royale des sciences et aux hautes écoles de la capitale ; et, si j’écrivais, comme lui, des maximums, des minimums, beaucoup de gens pourraient en inférer que je n’ai point fait mes classes, ce qui me porterait un notable préjudice dans leur esprit.