Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1829-1830, Tome 20.djvu/358

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machines qu’un seul mécanisme ferait marcher en même temps, et plus grand serait aussi, dans un temps donné, le produit du travail d’un seul ouvrier appliqué à ce mécanisme.

Mais, le plus souvent, il n’en est pas ainsi ; et cela se voit évidemment dans l’exemple particulier que nous avons cité des écheveaux à mettre en bobines ou des bobines à mettre en écheveaux. Un fil peut, en effet, se rompre ; et lorsque cela arrive, il faut suspendre le travail commun à toutes les machines pour réparer l’accident. On voit même par là que, si le nombre des machines particulières, mises en jeu par un même mécanisme, était infini, le produit serait tout à fait nul, puisqu’alors tout le temps de l’ouvrier, serait consommé à raccommoder des fils rompus.

Il y a donc ici, dans le nombre des machines qu’un même mécanisme doit mettre en jeu, un certain maximum à déterminer par l’expérience, et qu’on ne saurait impunément dépasser.

De là naît la question suivante :

On s’est assuré, par l’expérience, qu’un seul dévidoir, tant que le fil ne rompait pas, pouvait dévider à raison d’une longueur de fil, par unité de temps.

On s’est également assuré, par expérience, que le fil d’un seul dévidoir se rompait, terme moyen, à chaque unités de temps, et qu’il fallait alors , unités de temps pour réparer l’accident.

On demande, d’après ces données, quel est le nombre des dévidoirs qu’il faut faire marcher, par un même mécanisme, pour obtenir, dans un temps donné, le plus grand produit possible ?


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