Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1829-1830, Tome 20.djvu/75

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vent leur trajet en ligne droite, dans les profondeurs de l’espace ; et il en est de même du rayon unique qui se dirige vers le centre du noyau, puisqu’il traverse toutes les couches gazeuses de densité constante dans des directions normales. Dans le cas particulier où il n’existerait pas de noyau opaque, ce dernier rayon poursuivrait sa route au-delà du centre de l’astre, sans être plus dévié qu’étant de l’avoir atteint.

Les rayons intermédiaires qui s’éloigneront peu de ces rayons extrêmes ne s’écarteront pas sensiblement de la direction rectiligne, savoir : les uns parce qu’ils traverseront des couches extrêmement rares de l’atmosphère cométaire, et les autres parce qu’ils en traverseront les couches, même les plus denses, dans des directions presque normales. Quant aux rayons qui s’écarteront plus sensiblement de ces deux limites, on conçoit que, suivant les variétés que pourra présenter leur directon initiale, ils seront plus ou moins infléchis vers le centre de l’astre, de telle sorte qu’il y aura une certaine direction initiale à laquelle répondra le maximum de courbure. Il est d’ailleurs manifeste que les trajectoires décrites par ces rayons seront toutes des courbes planes, dont les plans passeront tous par le point rayonnant que nous considérons sur la surface du soleil, et par le centre de la comète.

Il y aura donc, comme l’on voit, dans l’un quelconque de ces plans, une infinité de trajectoires dont celle qui passera par le centre de l’astre sera rectiligne, tandis que celles qui s’écarteront de part et d’autre de celle-là auront des courbures continuellement croissantes jusqu’à un certain terme, au-delà duquel leur courbure diminuera, au contraire, continuellement de manière à devenir enfin, de nouveau, tout-à-fait nulle.

Il est aisé de conclure de là que les trajectoires, appartenant à tiu même plan quelconque, se couperont consécutivement, de manière à être toutes tangentes à une sorte de caustique qui en sera l’enveloppe commune, ou, en d’autres termes, qui sera la solution particulière de leur équation différentielle. Il est même visible que la droite