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HÂS 9, 10, 11 — HÔM YASHT


Les trois chapitres qui suivent forment un tout absolument un ; à la différence des précédents, ils se rapportent à un seul et même Génie, Haoma, dont la glorification poétique 1[1] et le culte font leur objet. Le premier chapitre est exclusivement consacré à sa glorification : dans les deux autres, la liturgie se mêle à la poésie : elle domine dans le troisième, qui se termine par la cérémonie essentielle du culte de Hoama, le prêtre buvant le Haoma préparé (Hâ XI, 9-1 1). C’est le second acte du sacrifice considéré dans son ensemble ; nous venons d’assister au premier, la consommation du Myazda (fin du Hâ VIII).


Le premier chapitre du Hôm Yasht est le plus important de l’Avesta pour l’histoire comparative des croyances de la Perse avestéenne et de l’Inde védique : c’est là que se retrouvent la plupart des mythes et des personnages communs aux deux systèmes, et c’est le texte qui établit le plus clairement la parenté ancienne de ces deux systèmes, quel que puisse être d’ailleurs le caractère exact de cette parenté, — parenté d’origine ou parenté d’alliance, — et si profondes que soient les modifications qu’ils ont subies l’un et l’autre. L’offrande de Haoma est le centre du sacrifice mazdéen, comme l’offrande de Soma est le centre du sacrifice védique. D’un côté, comme de l’autre, il s’agit d’une plante enivrante qui concentre

  1. 1. La plus grande partie du Hôm Yasht est écrite en prose rythmée.