Page:Annales du Musée Guimet, tome 21.djvu/258

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
112
ANNALES DU MUSÉE GUIMET


8 (23). Et Zarathushtra dit :

Prière à Haoma, créé par Mazda ! Haoma, créé par Mazda, est bon. Prière à Haoma !

Le Vendidad Sadé intercale ici le Vispéred III, 1-5, qui appelle toute la communauté à assister à la consommation du sacrifice.

Le Zôt s’assied : « le Râspi prend dans la main gauche [le vase qui contient] le Parâhôm, se met à la place du Farbartâr 20[1], tient [le vase] à quatre doigts du Barsôm 21[2] et dit 22[3] » :

9 (24), Pour un de nous, deux de toi 23[4] ; trois et quatre ;

    élevée, taillée dans une caverne, et où il se réfugie après ses défaites, pour échapper à son petit-fils. Cette caverne est située près du lac Khanjast {{persan}}[en écriture {{arabe}} ?] (lire Cêjast {{persan}}[en écriture {{arabe}} ?] ; zend Caêcasta ; le lac Urumia ; voir Y. XVII, Appendice II). Mais dans la montagne habite un hermite, nommé Hôm (le même hermite qui a sauvé l’enfant Feridùn ; voir Y, IX, note 20) : un jour Hôm entend des plaintes qui s’échappent de la caverne ; il écoule, reconnaît Afrâsyâb, descend dans l’antre et l’enchaine avec le cordon sacré qu’il portait autour des reins. — Cf. Yt. XIX, 77 texte et note, et Études iraniennes, II, 225-229.
    madhemê thvishvê « au second tiers », c’est-à-dire profondément sous terre, juste au milieu en profondeur. — pairish-hvakhtem ayañha ; le premier terme est traduit hypothétiquement d’après le sanscrit ; le mot pehlvi correspondant dans la traduction est perdu.

  1. 20. A la gauche du Zôt. Litt. « le porte à la place du Farbartâr ».
  2. 21. En suppléant min devant Barsôm ; le sens littéral du texte sans min est : « tient le Barsôm dans quatre doigts », ce qui est en désaccord avec les indications qui suivent.
  3. 22. Râspîg Pardhôm pun yodâ hôi madam vakhdûntan ; pun gâsi Farbartârân yadrùnishn ; dar 4 angùst barsôm yakhsanûniskn, barâ gavishn.
  4. 23. Formule mystérieuse. Nériosengh, plus clair ici que le pehlvi, semble entendre que Haoma paie la bonne œuvre au double, au triple, etc. : « ce qui de nous est un, c’est-à-dire le bien que fait l’homme, peut être reçu au double, au triple, au quadruple, au quintuple, au sextuple, au septuple, à l’octuple, au nonuple, au décuple sous la forme du bien qui vient de vous » (de Haoma ; voir X, 6 et note 57). Le pehlvi a également une série de nombres uniformes, sans tenir compte de la symétrie des formes qui semblent s’opposer deux à deux : [aêvô-uyê], thrâyô-dyài-tùrahê, mañdàidyài-khshvîdhem, haptàzhdyâi-[ashtemê ? ], nava-dasemê ; mais il entend : « le bien que fait un Dastûr », ce qui donnerait une autre direction au sens, à savoir : « le bien que fait un seul homme d’entre nous (yù aêvô nô, c’est-à-dire le prêtre officiant) est payé à deux, à trois, à quatre… » c’est-à-dire à toute la communauté qui vient d’être invitée au sacrifice (Vp. III ; v. s. § 8).