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ZEND-AVESTA  : YASNA 10. — HÔM-YASHT 2


cinq 24[1] et six ; [sept] et huit 25[2] ; neuf et dix, venant de vous 26[3].


« Le Zôt tient la main [gauche] sur le lien 27[4] du Barsôm. Le Frabartàr 28[5] met le [vase à] Paràhôm dans la main droite du Zôt 29[6]. » Le Zôt, regardant le Parâhôm qui est dans le vase, dit :


10 (25). O saint Haoma, saint de nature, je te donne ce corps qui me semble si beau 30[7] ; à toi, le rapide Haoma, pour que j’aie science 31[8], paix de conscience 32[9] et sainteté 33[10].

Et toi, donne-moi, saint Haoma, qui éloignes la mort, le Paradis des justes, lumineux et bienheureux.


Le Zôt et le Râspî ensemble :


11. Ashem vohû… (3 fois).


Le Zôt soulève le Padân de sa bouche avec la main gauche, en ayant soin de ne pas la rendre impure, boit un tiers du Parâhôm et regarde vers le Râspî. Le Râspî jette de l’encens sur le feu et dit un Ashem vohù.

Le Zôt relève une seconde fois le Padân, boit la moitié du Parâhôm qui reste, et regarde vers le Râspî. Le Râspî jette de l’encens sur le feu et dit un Ashem vohù.

  1. 24. mandàîdyài, forme énigmatique ; peut-être due, comme suppose M. Mills, à une simple erreur paléographique pour * pandàidyài. La difficulté est moins dans la substitution de m à p que dans la chute de la gutturale : on attendrait au moins * màzhdâidyâi. Cf. Y. XLIV [XLIII], 8. cf. p. 289, n. 23.
  2. 25. Suppléer dans le texte zend ashtemê ; pehlvi asht-arîn (N. ashtagunam).
  3. 26. yôi vé yaêthma : P. man aman min lakûm mat yakoyamûnît danâ nivakîh ; N. yushmattas prâptam astiidam çubham. — Cf. Y. 28, 9 b, note 35.
  4. 27. bandi ; on pourrait lire bûni, la racine, la partie qui commence, c’est-à-dire celle qui dans l’arbre était plus proche du tronc.
  5. 28. Le Râspî, jouant le rôle de Farbartâr (v. page 112, § 8).
  6. 29. Zôt yadâ pun bandi Barsom frâj yakhsanûnishn. Farbartâr Parâhôm lâlâ ol yadâ dashani zôt anakhtûnishn. Zôt.
  7. 30. Voir Y. X, 14, 40, note 44.
  8. 31. « Autant de science qu’en a Haoma » (N.).
  9. 32. havanhài ; hû-ahùîh nîvagdilîh « bonne conscience, c’est-à-dire courage de cœur » ; la lecture nîvagdilîh et le sens qu’il y faut attacher sont donnés par le passage analogue du Y. LXII, G [LXI, 17], où havanhê est rendu hû-ahûîh nîvagdilîh pun cihnvatarg « le courage devant le Pont Cinvat » (le pont qui conduit l’âme au Paradis ou à l’Enfer). Cf. Vd. XVIII, 6, 16, où hû-ohûîh est rendu tag-lababâîh « force de cœur ». — havañha hav-añha de hu ah[u].
  10. 33. ashavastâi, la condition de saint et la félicité céleste qui s’y attache.

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