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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


ils], notre âme, comme la sienne ^ mérile les joies d’Ahura Mazda. Nous voulons être tes messagers, repousser de loi ceux qui te veulent du mal. »

2. Mais Ahura Mazda, en pleine maîtrise de Voliu Manô du fond de Khshathra et en amitié avec le bel Aslia ®, leur répondit :

« C’est la bonne Spenta-Armaiti que nous aimons’: qu’elle soit en nous !

3. « Mais vous, Daêvas, vous êtes tous l’engeance d’Akem Manô^ ; et celui qui vous sacrifie grandement appartient à la Druj et à l’Orgueil et

si puissante en Orient, l’une et l’autre entraînant voisinage, et la corporation étant le clan en ville ; verezéna semble être resté dans le vieux persan barzan « quartier ». Je traduis verezéna par « confrère », mot qui se prête aux deux directions indiquées.

3“ airyaman est traduit âdeçika « l’obéissant », traduction qui concorde avec la constitution du mot qui est le concret d’àrmaiti ; il marque un lien d’homme à homme, un lien d’hommage ; « ami » qui est le sens du sanscrit aryaman est trop égalitaire, bien que dans un passage (Yasna XL, 4, 10) il soit remplacé dans la nomenclature par hakhemà, hamkhâk\ « homme-lige, vassal » serait peut-être l’équivalent le plus exact ; nous traduisons « serviteur », en prenant le mot au sens le plus relevé.

La traduction littérale du premier vers est : « Il demandait à lui comme parent ; [il demandait] à lui comme confrère, en compagnie du serviteur ». — yàsat, au singulier, chacun des trois mécréants étant supposé parler à part (voir la citation du Dlnkart).

3. Litt. « La joie d’Auhrmazd de lui (Zoroastre) [appartient] à notre pensée, démons » ; c’est-à-dire que « notre pensée est aussi vertueuse que celle de Zoroastre » et nous avons droit aux joies qu’Ahura lui donne.

4. téng : dàrayô ; pluriel d’un adjectif verbal [tèng-] dàri.

5. sâremnô vohù mananhà : « dans la maîtrise de Vahûman, c’est-à-dire que Vahùman loge en lui » ; sàremno, dénominatif de sàra « tête, primauté ».

6. Incarnant la bonne pensée, la souveraineté juste, la sainteté, les vertus des trois premiers Amshaspands.

7. Ce que j’aime avant tout, c’est la piété docile et soumise, et non les vertus civiles dont vous vous réclamez. — Dinkart, l. A, § 6 : « pour s’abstenir des [œuvres des] démons il faut héberger en soi Armaiti [madam pâhi’îjî min shêdâân râi bûndak minishnih pun tan mâhmdnînUan). — C’est à cause de ce vers que le Shâyast consacre ce Hâ à Spenta-Armaiti et à la terre.

8. Vous paraissez là où est Akem Manô « la Mauvaise Pensée » (l’adversaire de Vohu Manô).

9. Suppléer hô devant dmjascà pour le vers et pour le sens. Pehlvi : « celui qui vous sacrifie beaucoup devient plus faux [drôjantar) et plus orgueilleux ». Le culte des vertus mondaines encourage la déloyauté et l’orgueil.