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ZEND-AVESTA : YASNA 32. — GATHA AHUNAVAITI 5


à sa suite progresse l’erreur qui fait cesser la sainte parole’* sur les sept parties de la terre

4. « Car vous égarez l’esprit 13 dans les deux mondes 14 et pervertissez les hommes 15 : et les hommes se mettent à dire les choses qu’aiment les Daêvas 16, s’éloignent de Vohu Manô 17, dépérissent de l’intelligence d’Ahura Mazda 18 et de la sainteté.

5. « Vous trompez les hommes et sur le bonheur de la vie et sur l’immortalité quand le mauvais esprit, avec vos pensées mauvaises, ô démons, avec vos actions et vos paroles mauvaises, rapporte l’empire au Méchant »

6. Les criminels seront punis à l’heure et par les instruments qui ont été

10. shyaornàm aipî daibitànà : « en progrès ensuite [sont] les mensonges ».

11. yàisli asrùtlùm « par lesquels il y a non-audition » ; cf. Y. XXXIII, n. 25.

12. « Sur la septade de la terre », sur les sept karshvares de la terre : voir Vispéred X, 1, texte et note.

13. yatyùslitâ (Geldner yùslità) framîmatbà. — f l’aniimatbà est traduit frâj minishn varünêt « vous détournez la pensée », traduction étymologique, le scoliaste ayant cru reconnaître dans la syllabe mî un parent de man ; mais le sens général est exact, quoique 1’ « esprit » ne soit pas exprimé directement : mîmatbà semble un redoublement de mjitb (le sanscrit mantb « agiter » ), pour *inîmanlbatbâ ( ?) ; yùsb est « vous », comme au § 3 ; néanmoins le pehlvi qui, au § 3, rend correctement yùsb par lakûm, le rend ici par ayûjishn « union », comme s’il avait afiaire à un dérivé de yuj ; mais comme il entend par là le couple des deux mondes, le monde céleste et le terrestre, il est possible qu’il n’y ait là qu’une étymologie, les deux mondes étant représentés par le duel tà : cf. tà au vers 5 a.

14. En ce qui touche leurs devoirs envers les êtres du ciel et ceux de la terre.

15. Litt. « en quoi les hommes (deviennent) faisant le pis » (acisbtâ daùtù ; superlatif, quant au sens, de duzh-dào, akù-dào).

16. IJlnkart, l. L, 4 : « ils en viennent à considérer comme le bien parfait ce qui fait plaisir aux démons » (frâj pun ahlâyîhic pdhlûm zak t shêddn dôsidt mlnênd).

17. sizbdyamnà ; P. sîshd aigkshân min rakiük ; N. teslidm dekât Gvahmanas dure dsie.

18. C’est-à-dire qu’ils perdent l’intelligence (Dlnkart : frâj khart barâ nasânênd) ; cf. strophe 9.

19. Glose : « Quand vous dites que c’est par vous que se fait la bonne vie et le nonmourir ».

20. Quand vous faites régner Ahriman par le mal que vous faites, vous détruisez le bonheur des hommes dans ce monde et dans l’autre. — Ici s’arrête le discours d’Auhrmazd. Les vieux manuscrits ont au § 3 la glose marginale pasukhi Aulirmazd « réponse d’Auhrmazd » et aux §§ 4-5 frâj gavishni Aulirrnazd « discours d’Auhrmazd » : ils mettent les strophes suivantes dans la bouche de Zoroastre.