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ZEND-AVESTA : YASNA 32. — GATHA AHUNAVAITI 5


Ceux d’entre eux qui sont ainsi à moi, ô Mazda, seront plus tard tes élus

9. La parole du mauvais maître^* fait périr par ses enseignements l’intelligence des vivants Ils m’enlèvent les biens de la fortune, qui sont pourtant une chose désirable [quand ils appartiennent] à Yohu Manô^^. C’est pour ces paroles de ma pensée^® que vers vous, ô Mazda et Asha, je pleure.

10. Cet bomme-là fait périr ma parole qui jette le mauvais œil et le charme sur le bœuf etsurlesoleiP’; et aussi celui qui donne au méchant^® ;

mangeant avec ciislribution de viande à nous ». La paraphrase de Dînkart est très obscure : elle semble indiquer qu’il ne faut pas gaspiller et jeter la viande, ni tuer inutilement, mais seulement pour son besoin et celui de ses serviteurs (Cf. Y. XXIX, note 8 et plus bas stance 14).

30. aèshàmcit [yôi] à ahml thwabmi Mazda vîcitliôi aipi : « de ceux-là, ceux qui [sont] en moi (— à moi), seront, ô Mazda, en ton choix plus tard ». ahnii « en moi » est glosé dar zak gâsân « dans les Gâthas » et li pun gàsânîgili barâ dôsliH « ils m’aiment dans la religion des Gâthas ». Fràmji ; « Ceux qui aiment la parole de mes Gàthas, toi aussi, Hormazd, tiens-les pour bons. »

31. Les mauvaises doctrines.

32. La détruit ; cf. strophe 4. — jyàtéush « la vie, ce qui a vie » [zivishnômand) est un collectif.

33. apayaùtà, àpûrt ; cf. Il b, n. 42, apayèiti = skôcrûnad.

34. A la Bonne Pensée, c’est-à-dire quand ils sont aux mains de croyants qui en font bon usage [amat pun frârûnih yakksanûnand) et en suivant les indications de Zoroastre [khvâstak pun dastôbar i li apâgat dàsklan). L’hérésie et l’incrédulité vident la caisse religieuse.

35. ta ukhdhà mauyéush maliyà ; la bonne parole et la bonne pensée étant méprisées : « de ce que la religion des Gâthas ne marche pas, je me plains ».

36. « Il fait que la Religion ne marche pas » [aigkash aravâkik ô dîn gahbûnêt) ; car il fait précisément le contraire de ce que Zoroastre ordonne.

37. Litt. « qui parle en regardant très méchamment de ses deux yeux le bœuf et le soleil » (cf. Y. IX, 29, 91). Cette strophe est récitée comme exorcisme contre le mauvais œil [Rivàyat J.D. p. 40 a).

38. dàthéùg drejjvatù dadàt « qui donne des dons au méchant « . Cf. XXXI, 14, n. 54 et XLVI, notes 67, 78. — « Quand l’on fait une largesse ou une libéralité, dit le Saddar, chap. xxix, il faut la faire à des gens qui en sont dignes. Il faut se demander : Cet homme à qui je fais ce don est-il digne ou non ? Et il faut bien prendre peine pour ne pas donner à l’indigne. Car dans la Loi (zz : l’Avesta), si quelqu’un lait une libéralité à l’indigne, on appelle cela œuvre sotte et don sans profit. Chaque jour grandit pour le donateur le châtiment et la torture, et l’objet donné, c’est comme s’il l’avait détruit. »