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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

1. Yathâ âish ithâ. — Regardez’et accomplissez les lois données au début du monde^, les œuvres très pures qu’ordonne le Ratu*, tant pour le méchant que pour le juste ^ et pour celui en qui se rencontrent en égale mesure le mensonge et la pureté®.

2. Celui qui avec l’œuvre de sa parole, de sa pensée ou de ses mains, afflige le méchant et qui se fait instruire dans le bien®, celui-là donnera Ahura Mazda son gré et son plaisir.

3. Celui qui fait le bien® au juste, au parent, au confrère, au serviteur® et veille activement au bien du troupeau celui-là appartient au Bien, est un ouvrier de la Bonne Pensée".

4. C’est donc toi que j’honore de mon culte, ô Mazda, non*^ l’Indocilité

1. J athâ àish ithâ vareshaitê ; litt. « comme vu, ainsi il accomplit »:âish, pun mkîrishn, cf. Y. XXVIII, 11, n. 39 ; XXXI, 2, n. 5.

2. La loi première, « la religion des Gâthas ».

3. ratush shyaothanâ « les œuvres duRatu », c’est-à-dire conformes aux instructions du Dastûr, du guide spirituel (D’mkart, IX, 33, 2. pun dastôbar kartan î kuld Adr). — Zoroastre, assailli à sa naissance par les démons, prononça ce vers et demi au moment où ses bras sortaient du sein de sa mère, et l’Esprit de ces mots repoussa le démon (Dinkart, IX, 24, 9).

4. « Pour le méchant qui veut devenir juste ; pour le juste qui veut devenir plus juste encore » (P.).

5. Litt. « et celui pour qui viennent en égalité les [actes] de mensonge et les [actes] purs ». — mithahyâ, pluriel neutre de l’adjectif mîthah-ya, dérivé de mithô. hémem yâsaitê, ham mat yakôyamûnït, viennent en égalité. « M. Roth a reconnu, avec beaucoup de sagacité, dans ce passage l’origine de V hamêstagân des Parsis. L’Aamêstagânesl le lieu intermédiaire entre l’enfer et le paradis où attendent le jour de la résurrection les âmes dont les fautes et les bonnes œuvres s’équilibrent exactement à la balance de Rashnu [Ardâ Virâf, VI, 5, Il ; Hâdôkht Nask, I, 35, éd. Haug). Hamêstagân ne vient donc pas de ham îstâdan (Lexique à Y Ardâ Viraf, p. 37), mais de ham yàs. — Le pehlvi hamyêstânig dans la glose signifie « qui est du *ham-yâsa « qui a l’égalité d’action ». — Le vers est cité pour la définition de V hamêstagân dans le Vendidad pehlvi, p. 95.

6. vanhâuvâ astim côithaitê « enseigne sa personne dans le bien »; ou peut-être « se fait instruire par l’homme de bien ».

7. râdeùtî, védique râdh. Il fait à Ahura l’offrande la plus agréable.

8. vahishtô:voir XXX, 2 a, note 5.

9. Voir Y. XXXll, 1, note 2.

10. vîdàs.. thwakhshanhâ gavôi « voyant avec activité (tùkhshdkth) au troupeau »; cf. Y. XLIII, note28.

11. vanhéushcâ vâstrè mananhû « est dans le travail de Vohu Manô », c’est-à-dire « lui fait du bien ». — vâstra, v. Yasna XllI, 9.

12. Ou plus littéralement : « Aussi je repousse de toi par mon culte, ô Mazda,