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ZEND-AVESTA : YASNA 44. — GATHA USHTAVAITI 2

Quand vcrt-iu-jo l’heure, ô Mazda, où sera accomplie voire œuvre^^ ? Où les hommes rechercheront ma parole" .’ Où je serai maître de Haurvatàt et Ameretâl, récompense de la sainteté promise par votre loi ^’. 18. J’ai une chose à te demander : dis-moi la vérité, Ahura. Comment mériterai-je honnêtement ce salaire : dix cavales pleines et un chameau ^% afin que je te donne ^’^ tout ce que je connais de Ilaurvalàt et d’Ame retàl, ô Mazda.

19. J’ai une chose à te demander : dis-moi la vérité, Ahura. Celui ^* qui ne donne point son salaire au [prêtre] méritant, le salaire que le fidèle donne à l’homme aux paroles droites^", quel sera son châtiment tout d’abord""’.' Je sais ce qu’il sera à la fin des temps. 20. Jamais, ô xMazda, les Daêvas ont-ils été de bons rois"’ ? Quel est le châtiment ’^-, je te le demande, pour ceux qui s’opposent"’ 52. zarem, zamân « temps » : âskeitîni, Aa ?Vflri/t « action » ; sens littéral : « à quelle époque (kathà zarem) ferai-je de vous votre accomplissement » ; — glose : « c’est-à-dire, quand sera accomplie l’œuvre religieuse de vous » ? 53. « C’est-à-dire : quand régnera la religion ? » (P.). 54. Où je recevrai les biens matériels que le fidèle doit au prêtre en retour de ses services ; voir la strophe qui suit.

55. Évaluation de la daxinâ du prêtre ou, comme on disait en Iran, de son mrmat : nous n’avons pas malheureusement de données pour la conversion en argent de ces valeurs en nature. Dans les premiers siècles qui suivent la conquête arabe, le j !ÎJ-ma/ du prêtre pour un office complet était de 350 à 400 dirhems [Dddistdn, LXXXVIII, 1-2).

56. Tout ce qu’il a et tout ce qu’il fait appartenant à Ahura. — Lire talbyô (PI’, Mf ; cf. Y. .XX1V, 1 b, et le pehlvi lak).

57. C’est-à-dire tout ce qu’on lui a donné. — apivaitî, locatif verbal « en ma connaissance ».

58. yastat ; il est difficile ici de ne pas voir dans yastat une combinaison du relatif avec l’enclitique, bien que le pehlvi le traduise, comme d’ordinaire, comme une forme verbale de yat « venir ».

59. Tià, sitapîr gabrd ; — ereszhukhdhâi, l’homme aux paroles droites ; peut-être celui qui prononce les Ars/iùkhI (c’ost-à-direl’Avesta ; cf.XVI, n. 2). Geldnerliterezhukhdliâ, ce qui donnerait : « Celui qui ne donne point son salaire au [prêtre] méritant qui lui donne les Paroles bien dites » (c’est-à-dire qui récite pour lui l’Avesta). 60. ici-bas.

61. Un mécréant peut-il faire un bon roi ?

62. kàm se rapporte à mainish de la strophe précédente, vers d. 63. yôi pesfayéiûtî « ceux qui empêchent les hommes de faire les bonnes œuvres » (P.). — pesh est probablement le doublet de peret « lutter, faire obstacle ».