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ZEND-AVESTA : YASNA 49. — GATHA SPENTA MAINYU 3


leur’ est celui qui enseigne le bien à la perversilé*. Que celui qui m’afflige ^ devienne bonne créalure*, ou puiss6-je trouver par Yobu Manô comment le faire périr ^ !

2. Celui qui rend ainsi mon âme malade c’est le juge pervers et perfide, que la justice blesse’, qui dans le monde ne déploie pas Spenla Armaili * et qui ne consulte pas Yohu Manô^, ô Mazda’ !

3. Et nous, notre désir intime, ô Mazda’", c’est la félicité pour le juge 1. at ma yavâ béfidvô pafrê mazislitô ; traduction conjecturale. Le sens général est donné par la glose : « c’est-à-dire que jusqu’à la résurrection il faut protéger le monde ». l^a traduction littérale rend liéndvù par badtûm zamdn « le temps de misère », j)afrè par panoAi/i « secours», mazislitô par mahist ; on ne voit pas si mazishtù se rapporte à héftdvù ou est un sujet : je le prends dans ce dernier sens, en traduisant pafrè comme un parfait de pai-^ cf. sscr. par « sauver, proléger ». badllim zamân semble un équivalent, non une traduction de béfulvô qui, au vers suivant, est traduit vimàrih <c maladie ». traduction confirmée par le Vd. XXII, 5, 19, où Itaiidein est traduit v’imâr et s’oppose à drùm « en bonne santé » [durusl). D’après le Grand Bundahish, p. 40, l’Esprit du Ciel, au moment où Ahriman envahit le ciel, s’écria : bndlîun zamân hnm pànakih apàyat hartan « il faut venir au secours du temps de misère », c’est-à-dire prononça le premier vers de ce Hà. — Si mazishtô se rapporte à Ijéfidvû, il faut le prendre au sens qu’il a LUI, 8 d, mahist min apàr’ik anàki/i, c’est-à-dire « le plus grand de tous les maux », ce qui donne une construction peut-être plus conforme à la traduction du Grand Bundahish. Le sens sera : « tant que dure la pire des maladies, mon protecteur est celui... ». 2. yé dusheretlirisli cilihsUnusbà aslià. — dusLerelLrish est rendu dushnikn’îh « mauvais regard » ; cikLslinuslià, cdsliît, semble le parfait de khsbnu-sli ; cf. p. 238, n. 29. 3. à moi arapà : zak i li arâmînîlàr « celui qui ne me réjouit pas ». 4. vanulii âdà j^aidi « viens en bonne créature » [shapir dahishn), c’est-à-dire « que Vahùman vienne en eux », de sorte que « celui qui ne me réjouit pas me réjouisse », change et me fasse du bien.

5. C’est-à-dire « puissé-je trouver par la vertu un moyen contre les Aharmôk ».

— aosbô vid, cf. Vd. XIX, 3, 7.

6. abyâ ma béùdvabyà mânayèiti : zak’i II pun olà kumsiin vhnàrlli mânhvl « celui qui [avec ses actions] fait demeurer en moi maladie » ; peut-être plutôt « me rend comme malade » : cf. l’expression et la construction mànayen abè « on dirait de... » 7. asbât râresbô ; cf. XLVII, 4, n. 12. Glose : « c’est-à-dire que quand on rend un jugement juste, il en reçoit une blessure «. Dhikart, IX, 42,3, définit cette stance : « de la grave maladie de la Religion par suite du mauvais juge » [madam girdn vîmàrihl dîn min olài darvand dàlôbar).

8. Il ne déploie pas les vertus d’Ârmaiti. — dôresbt, nikizênd, de dares (*dàrsb-t) ; cf. côret :^ *càrt ; yaoget :3 *jôkbt.

9. Il ne se demande pas ce qui est juste.

10. abmàt varenài nîdàtem, « chose déposée à nous en notre désir ». T. I. 41