Page:Annales du Musée Guimet, tome 24.djvu/87

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
lxxvii
ORIGINES DU ZOROASTRISME. — V. ÉLÉMENT ANCIEN DANS L'AVESTA


mais il n’y a aucune raison, sauf le plnriol de rhéloriquc, d’y voir autre chose que dtis noms propres. Oslanès est dans Pline le nom d’un des ^rand.s maîtres de l’ail uiayique sous Xerxès ; VAr/or/ios, attribuù à Platon, prête le nom deGobryas au mage qui instruit Socrate. Ces personnages, dont les noms ont la physionomie perse la plus pure ’, auraient 616 des chefs de la caste sacerdotale, ceux que sous les Sassanides on appelait Mobaddn-Mnhiid, ceux que TAvesta appelle Zarathushtrô-tema ; ou ce seraient simplement des Mages restés célèbres-. Zoroastre serait donc un ancien grand prêtre de la caste, soit historique, soit légendaire.

Sa légende, telle qu’on la trouve dans l’.^vesta sassanide, existait-elle déjà en tout ou en partie ?

Cette légende paraît sous deux formes : l’une historique et rationaliste, dans les Gûthas ; l’autre mythique et poétique, dans l’Avesta en prose. Mais les deux conceptions ne sont contradictoires qu’en apparence : en réalité elles se complètent l’une l’autre. Dans l’une etl’autre Zaralhushtra, de la famille de Spitama, est un prophète inspiré, qui vient prêcher la morale de l’Esprit du Bien et la doctrine orthodoxe : il convertit le roi Vishtàspà, qui fera triompher sa loi : il trouve deux puissants protecteurs dans les deux Hvogvides, Frashaoshtra,qui lui donne sa rdleIIvogvi,et JàmAspa, à qui il donne sa fille, Pourucista. Voilà ce qu’il est dans les Gàthas et il n’est que cela : son origine, ses luttes avant d’arriver à la cour de Vishtâspa et là même, son histoire ultérieure, celle de ses enfants, celle de sa mort, de tout cela il n’y a pas un mot dans les Gâlhas. Mais ce serait une erreur de conclure que la légende mythologique de Zoroastre s’est développée entre la composition des Gâthas et celle de l’Avesta en prose et que le Zoroastre surnaturel des Yashts et du Vendidad est l’apothéose du Zoroastre humain des Gâthas. Les Gàthas sont avant tout une prédication 1. ’( )r :âva ; : cf. ushtana, vie ; ustâna, teiulu eu avant (se dit des mains tendues dans la prière). — ’Ar :pa ;j.’iiy_ :j ; : ’âstâram-bukhsh ( ?), « qui atrranchit du péclié ».

— l’uôpja ; = Gaubruva [Bnhhtûn, IV, 84 ; V, 7, 9). — Itarira ; = ’Pa-zâta. 2. Il est probable que dans le Pseudo-Xanthus, ces Mages étaient le prOte-nom de traités de magie, d’apocryphes comme ceux que Pline prête aux deux Ostlianès, celui de Xerxès et d’Alexandre [XXX, 2). Son .-IptucocuA- pourrait bien être une mutilation et une corruption de Aslrampsychus ; son Zanilus est une mutilation de Zarathushtra.