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Notes.

n’est pas plus français que prendu qu’on lit dans la même tirade.

P. 91, v. 23 :

Il l’en arreste au passer d’un placer.


On pourrait lire aussi :

Il l’en arreste à un placer passer.

Voici un tour identique :

Ogier coisi à un tertre puiier.

(Ogier, I, 135.)

Placer, mot assez rare, se trouve par exemple dans Parise la Duchesse, où on lit : sol placer, p. 50, et placer seulement, p. 51.

P. 93, v. 3 : l’a en present mené. J’ai justifié ci-dessus la locution en présent (en présence). Rien n’empêche d’ailleurs de conserver le texte :

Devant le roi le vait à presenter.

P. 95, v. 15 et 16. Même tour dans Aspremont, ms. fr. 2495, fol. 105 v° :

Que faites vos que ne nos secorez ?

P. 95, v. 17 : de toi sont il lointain.

Berte as grans piés, ms. fr. 1447, fol. 38 r° :

Selonc ce que ele ert de ses amis lontaigne.

P. 95, v. 23 : abatre jus. Voir Gaydon, p. 115.

P. 95, v. 25 : qui sor tos es poissans (nobele e sovran). Rien de plus aisé que de lire :

Hé ! gentis rois, nobiles et sovrains.


Mais nobiles aurait le même sens que gentis, et je ne vois nulle part de locution identique ou analogue. Au contraire, Charlemagne est souvent qualifié li rois poissans, ou sorpoissans.