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Macaire.

Et plus bas, même page :

Gaydon appelle, si li a prins à dire :
« Gaydes, biax sire, nel me celés vos mie.

P. 195, v. 6 : Blancheflor (texte italien : Blançiflon). Les trouvères faisaient parfois fléchir, pour les accommoder aux besoins de la rime, les désinences des noms communs et même des noms propres. C’est ainsi que l’auteur de Gaydon appelle une fois son héros Gaydier ; mais celui de Macaire n’était pas obligé ici de modifier le nom de Blancheflor, les mots en or étant parfaitement admis dans les tirades en on. C’est donc le compilateur italien qui a imaginé la forme Blançiflon.

P. 195, v. 15 : paoniers. V. Du Cange, v° Pedo.

P. 199, v. 5 : prodon. Il faudrait prodomme ; mais les licences de ce genre se trouvent dans les meilleurs textes.

P. 199, v. 9 : Ains qu’il soit esclairié. (Huon de Bordeaux, p. 165.)

P. 199, v. 12 : demainne tref, la tente impériale. Cel demainne tref. (Gaydon, p. 3, v. 11.) On disait au même sens : maistre tref, tref maior.

Et Kallemaines fu en son tref maior.

(Aspremont, ms.fr. 2495, fol. 102 r°.)

P. 201, v. 6 :

Cil de Maience font moult à resoingnier.

Gaydon, p. 167 :

Cil emperere fait moult à resoingnier.

P. 201, v. 8 et 22 :

Fors cel roi qui Constantinoble tient.
.   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .
Cil dou roi cui Constantinoble apent.