Les énormes différences que présentèrent d’abord les valeurs du diamètre d’une même étoile données par divers astronomes, soit qu’on l’eût observée à l’œil nu, soit qu’on se fût servi de lunettes, étaient bien propres à faire supposer que les disques de ces astres n’avaient rien de réel. Hévélius parvint, lui, à rendre les formes des étoiles constantes, rondes, bien terminées, bien définies, en plaçant devant l’objectif de sa lunette une plaque métallique percée d’un trou rond de petit diamètre. Il se persuada alors avoir triomphé de la difficulté du problème. Cependant, en remplaçant la première ouverture par une plus resserrée, il aurait vu ses disques s’agrandir sans rien perdre de leur netteté.
Ce qu’Hévélius gagnait en exactitude par l’affaiblissement de la lumière des étoiles, par la réduction de l’objectif de sa lunette à une très-petite ouverture, surpassait de beaucoup ce que lui faisait perdre l’inflexion des rayons sur les bords du trou circulaire du diaphragme. Aussi trouva-t-il seulement :
Pour le diamètre | de Sirius |
6″,3 |
de la Chèvre |
6″,0 | |
de Régulus |
5″,1 | |
Pour les étoiles | de seconde grandeur |
4″,5 |
de troisième |
3″,8 | |
de quatrième |
3″,2 | |
de cinquième |
2″,5 | |
de sixième |
2″,0 |
Plusieurs astronomes, depuis la découverte des lunettes, cherchèrent par des expériences à défalquer quelque chose de l’angle illégitimement amplifié que les étoiles sous-tendent dans ces instruments ; mais l’histoire de leurs