Aller au contenu

Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/443

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
401
LIVRE IX. — DES ÉTOILES SIMPLES.

grandeur, pendant son séjour dans le sud de l’Afrique (de 1811 à 1815). Depuis 1822 jusqu’en 1826, elle fut de deuxième grandeur pour Fallous et Brisbane (Nouvelle-Hollande) ; Burchell, qui se trouvait, en 1827 à San-Paulo, au Brésil, la trouva de première grandeur et presque égale à α de la Croix. Un an plus tard, elle était revenue à la deuxième grandeur. C’est à cette classe qu’elle appartenait, quand Burchell l’observait à Goyaz, le 29 février 1828 ; c’est sous cette grandeur que Johnson et Taylor l’inscrivirent dans leurs catalogues de 1829 à 1833 ; et quand sir John Herschel alla observer au cap de Bonne-Espérance, il la plaça constamment, de 1831 à 1837, entre la deuxième et la première grandeur.

« Mais le 16 décembre 1837, pendant que cet illustre astronome s’apprêtait à mesurer l’intensité de la lumière émise par l’innombrable quantité des petites étoiles de onzième à seizième grandeur qui forment autour de η d’Argo une magnifique nébuleuse, son attention fut attirée par un phénomène étrange ; η d’Argo, qu’il avait si souvent observée auparavant, avait augmenté d’éclat avec tant de rapidité qu’elle était devenue égale à α du Centaure ; elle surpassait d’ailleurs toutes les autres étoiles de première grandeur, sauf Canopus et Sirius. Cette fois elle atteignit son maximum vers le 2 janvier 1838. Bientôt elle s’affaiblit, elle devint inférieure à Arcturus, tout en restant encore, vers le milieu d’avril 1838, plus brillante qu’Aldebaran. Elle continua à décroître jusqu’en mars 1843, sans tomber cependant au-dessous de la première grandeur ; puis elle augmenta