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Page:Armagnac - Quinze Jours de campagne, 1889.djvu/182

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reformer à Bourges sous le commandement du général Bourbaki. Elle prit le nom d’armée de l’Est. L’autre, l’armée de l’Ouest ou la deuxième armée de la Loire, fut placée sous les ordres du général Chanzy.

Résolu à ne pas repasser la Loire, le général Chanzy recula lentement vers Beaugency. Les Prussiens allèrent le chercher, tandis qu’un de leurs corps exécutait un vaste mouvement tournant pour l’envelopper. Du 7 au 11 décembre, le général livra, auprès de Villorceau et de Josnes, une série de combats où nos jeunes troupes firent preuve d’une vigueur remarquable. Le 15 décembre, il fut vaincu à Vendôme par les troupes du prince Frédéric-Charles et dut exécuter, par un temps affreux, une retraite désastreuse sur le Mans, où les soldats arrivèrent épuisés et démoralisés.

Le général essaya de couvrir le Mans et le défendit jusqu’au 11 janvier. Mais les Prussiens réussirent à forcer le passage et y entrèrent le 12. Chanzy dut reculer jusqu’à Laval, où il s’occupa à refaire ses troupes, à les ravitailler et à y rétablir la discipline. Dans le Nord, la résistance s’organisait aussi. L’armée qui se formait aux environs d’Amiens fut d’abord confiée au général Bourbaki, puis, le 19 novembre, au général Faidherbe, qui était encore au Sénégal. En attendant son arrivée, le général Farre en prit le commandement et livra au général Manteuffel le combat de Villers-Bretonneux. Il fut vaincu et dut reculer, découvrant Amiens, où les Prussiens entrèrent le 28 novembre, mais la lutte avait été des plus vives. Nos troupes s’étaient bien battues et l’ennemi avait fait des pertes sensibles.

Au commencement du mois de décembre le général