Page:Armagnac - Quinze Jours de campagne, 1889.djvu/194

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21 jours qui décidait la cessation des hostilités sauf autour de Belfort et dans trois départements, la Côte-d’Or, le Doubs et le Jura, et stipulait que l’on procéderait immédiatement à l’élection d’une Assemblée nationale qui se réunirait à Bordeaux pour décider si la guerre devait être continuée et à quelles conditions la paix, s’il y avait lieu, devrait être faite.

Le,17 février, l’Assemblée réunie à Bordeaux chargea M. Thiers de négocier avec la Prusse. Il se rendit à Versailles avec une commission de 15 membres et signa, le 26, les préliminaires de la paix, en même temps qu’une convention prorogeant l’armistice jusqu’au 12 mars.

Le 1er mars des détachements prussiens pénétrèrent dans une partie de Paris. Ils passèrent par l’Arc de Triomphe, descendirent les Champs-Élysées et arrivèrent aux Tuileries. Quelques soldats, sans armes, furent conduits au Louvre. Il avait été stipulé que les soldats allemands pourraient aussi visiter l’Hôtel des Invalides. L’attitude des vieux soldats qui s’y trouvaient fut telle que, par prudence, on renonça à cette visite.

Le lendemain, la nouvelle officielle de la ratification des préliminaires de la paix par l’Assemblée de Bordeaux étant arrivée au quartier général allemand, les vainqueurs évacuèrent la ville et les forts de la rive gauche comme ils y étaient tenus par cette convention.

Pour arriver à la conclusion définitive de la paix, les deux gouvernements envoyèrent à Bruxelles des délégués chargés de préparer le traité. Ces négociations traînant en longueur, M. de Bismarck, qui venait de recevoir le titre de prince, se rencontra à Francfort-sur-le-Mein avec MM. Pouyer-Quertier et