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Page:Armagnac - Quinze Jours de campagne, 1889.djvu/32

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de remplacement, 296 500 hommes. Son effectif total était de 982 000 hommes, en y comprenant les réserves.

La Bavière, le Wurtemberg et le duché de Bade, dont les armées étaient établies sur le pied prussien, comptaient 85 500 hommes d’armée active et 69 000 hommes en troupes de garnison ou de dépôt.

Le 6 août, l’armée allemande eut 450 000 hommes en ligne ; à partir du 16, environ 600 000, chiffre qui se maintint jusqu’à la fin de la guerre. Elle avait 2000 canons de campagne, des munitions et des approvisionnements en abondance.

Sur le papier, mais sur le papier seulement, les forces de la France étaient de 1 142 000 hommes, dont 642 000 formaient l’armée active et 500 000 la garde mobile.

En réalité, la France ne pouvait amener sur les champs de bataille que 337 000 hommes, et encore 270 000 seulement pouvaient être réunis immédiatement.

Cette armée, si inférieure en nombre à celle de l’ennemi, au lieu d’être massée sur un ou deux points, fut éparpillée sur une longue ligne entre Metz et Strasbourg, sur un front de plus de cent lieues.

Le plan de campagne, si tant est qu’il y en eût un d’arrêté, était de tenir l’ennemi dans l’incertitude du point d’attaque par l’éparpillement même de l’armée, puis de se concentrer rapidement auprès de Strasbourg et de se jeter au delà du Rhin, de manière à séparer l’Allemagne du Sud de l’Allemagne du Nord. On n’avait donc pensé qu’à l’offensive, mais l’offensive ne fut possible à l’armée française que pendant quelques jours dont on ne sut pas profiter.

Le 14 juillet au soir, le ministère français ordonnait l’appel des réserves. De son côté, le roi de Prusse