Aller au contenu

Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
LE DESTIN DES ÉTOILES

et que les rayons solaires ne puissent jamais pénétrer directement jusqu’à lui.

Or à la surface de Mars, l’intensité de la pesanteur est 2,68 fois plus faible qu’à la surface de la terre. La pression barométrique diminue par conséquent 2,68 fois moins vite que chez nous à mesure qu’on s’élève en s’éloignant de la surface. La pression, la température de l’air, sa teneur en vapeur d’eau diminuent dans la même proportion, par rapport aux nôtres. Mais le froid intense qui y règne ne permet la production que de quantités insignifiantes de vapeur d’eau. L’atmosphère de Mars semble devoir être très analogue à celle de la terre dans la région des cirrus et au-dessus. Les nuages qui y existent sont non seulement extrêmement minces et légers, — on sait que les cirrus ne portent point d’ombre, — mais encore ils n’occupent que des portions extrêmement restreintes du ciel de la planète. Ils semblent n’exister qu’à l’état de brouillards infiniment légers. — Nous reviendrons, plus loin, sur ces particularités.

Disons ici que le spectroscope nous a permis de constater que dans le soleil, les gaz sont aussi, au moins en gros, distribués par couches suivant leurs densités. Les plus légers d’entre eux se trouvent aux couches les plus éloignées du centre. Rappelons enfin que des conditions analogues paraissent devoir exister dans les couches extérieures des étoiles (conf. p. 76).

▶ 104 ◀