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PARENTS
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trouvent, dans la famille, l’oncle et la fille aînée pour les représenter. Il faut un couple pour faire entendre les deux voix masculine et féminine de la conscience. Et si ceux-là ne sont pas libres, prenez la tante et le frère aîné des enfants, ou même dans la famille nombreuse, le frère et la sœur aînés. Mais que l’examen soit tenu partout et le plus fermement et noblement possible. Que l’inspecteur d’Éducation publique y ait ses entrées et puisse y mettre son mot et son prestige.

Que d’effusion en naîtra, chacun vivant sous le regard de tous à livre ouvert et compatissant aux scrupules, aux charmes, aux efforts de chacun. Les affinités se montrant, la pauvre humanité si douce à respirer de près, se confiant les yeux clairs à ceux qui l’aiment, chacun sortira du désert « terre sans eau » et entrera dans l’oasis.

Nous aurons par l’éducation retrouvé les moyens d’amour et nous n’échapperons plus au seul mot qui montre la route unique du bonheur en aidant l’enfant à s’ouvrir comme une fleur : « Aimez-vous les uns les autres. »

J’ajoute : aimez-vous frénétiquement, sinon vous êtes perdus, Français, vous n’avez plus le choix.


Éducation de la simplicité.

Les beautés d’âme se confessant au soleil du cœur n’auront plus honte d’elles-mêmes. Elles deviendront propagandistes ardentes de la douceur de vivre, et je dirai la douceur héroïque en se vouant au réconfort de tous comme à faire l’âme moins triste.

On n’avait en France comme attitude (mode morale et littéraire) que la honte du beau, la pudeur de