ÉPOUX
Vous mon cher et toi mon amie, vous sentez le vide de la jeunesse qui ne s’est encore vouée à personne, qui craint de mal s’orienter. Vous avez éprouvé ce qu’avait ressenti l’exquis poète que fut Jules Verne quand il écrivit à sa mère : « Maman, j’ai besoin d’être heureux. »
C’est l’heure de tout mettre sur une tête chère ; mais placez-vous d’abord en face de l’honneur d’être deux, c’est-à-dire de devenir la force du pays et par un sacrement.
Il le faut pour garder l’ardeur à vivre si propre à notre race, pour la garder sous le fardeau de la suite des guerres. Il le faut aussi pour garder la France, car « sans elle le monde serait seul » a dit d’Annunzio superbement.
Or en France « tout le monde parle de ses droits, personne ne parle de ses devoirs » (Alfred Mortier). Et il ajoute : « L’intérêt général n’est pas la somme