Page:Avezac-Lavigne - Diderot et la Société du baron d’Holbach, 1875.djvu/19

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fréquentation d’esprits de forte trempe, les principes solides qui l’ont guidé plus tard.

Le père de Diderot exerçait, à Langres, la profession de coutelier. Il était renommé pour sa probité, la fermeté de son caractère et son adresse comme ouvrier. Il eut quatre enfants, dont deux garçons ; Denis, l’aîné, — c’est celui qui fait le sujet de cette étude, — naquit le 5 octobre 1713[1]. Son père le destinait à l’état ecclésiastique, dans l’espoir qu’il succéderait à un oncle qui était chanoine de la cathédrale. À huit ou neuf ans il entra chez les Jésuites, et à douze ans il reçut la tonsure.

Au collége, le jeune Diderot ne tarda pas à se faire remarquer par son goût pour l’étude et sa vive intelligence. Il a rappelé avec émotion, dans sa correspondance, ses succès d’écolier et la joie de ses parents quand il revenait, à la maison chargé de prix et de couronnes.

Mais, s’il aimait l’étude, Denis aimait également l’indépendance, les longues promenades à travers champs ; aussi était-il souvent inexact, et ses absences réitérées lui attiraient, comme bien on pense, de la part de ses maîtres, de sévères répri-

  1. Voici son extrait de baptême :

    Le 6 octobre a été baptizé Denis, né d’hier, fils en légitime mariage de Didier Diderot, md coutelier, et d’Angélique Vigneron, ses père et mère ; le parain, Denis Diderot, md coutelier, la maraine. Claire Vigneron, lesquels ont signé avec le père présent. »

    Denis DIDEROT.       Claire VIGNERON.
    Didier DIDEROT.
    RIGOLOT. vic.