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Quand cette chanson fut faite, Béranger était encore dans les bureaux de l’Université. M. Pasquier, nommé dans le dernier couplet, avait, comme garde des sceaux, signé la destitution de Dupont de la place de président à la cour royale de Rouen, et sans que celui-ci pût obtenir la pension due à ses longs services. Lisot, nommé aussi dans ce couplet, était un député constamment ministériel, que le pouvoir employait pour lutter contre l’influence que Dupont exerce, dans son pays, par la juste idée qu’on y a de l’indépendance de son caractère et par sa belle réputation, que la Normandie entière regarde comme sa propriété. (Note de Béranger.)


Note XCVI. — À la date.

Christophe, empereur et roi d’Haïti, mourut, en 1820, à la suite d’une révolution militaire. La Sainte-Alliance avait mis les congrès à la mode. L’Espagne et Naples avaient déclaré leur indépendance, et l’on pensait déjà, dans les cabinets, à châtier leur témérité révolutionnaire. Le troisième couplet est une allusion aux formes mystiques, données aux protocoles des princes-unis ; ce couplet fut le seul de la chanson que Marchangy signala aux jurés. (Note de Béranger.)


Note XCVII. — Au dernier vers.

Nous avons déjà dit que plusieurs sujets que Béranger avait eu d’abord l’idée de traiter sur le genre de l’idylle étaient devenus, plus tard, des sujets de chanson. Voilà un de ces sujets.