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latin, avait cependant, pour les ouvrages de la langue grecque, une admiration si vive, qu’elle résista toujours au dégoût que devaient lui causer la plupart de nos traductions. (Note de Béranger.)


Note CI. — Au vers :
Allez, enfants, nés sous un autre règne.

Béranger voulait annoter toutes ses chansons, comme il l’avait fait pour le recueil de 1821. Il a seulement laissé deux notes placées au dernier feuillet du tome II de l’édition de 1821 ; elles se rapportent au troisième volume, qu’il publia en 1825 (Chansons nouvelles, in-18, imprimerie de Plassan), et qu’il avait fait précéder d’une chanson-préface. (Note de l’Éditeur.)

Ce volume n’eut point le sort des précédents, ni de celui qui l’a suivi : on ne poursuivit point l’auteur. Il est vrai que ses libraires lui firent tant de chicanes sur les chansons dont il le composa, que, malgré son opiniâtreté, il fut obligé de céder quelquefois à leurs craintes et à leurs prières. Béranger a toujours soupçonné que l’un d’eux communiqua le manuscrit à la police. Il avait, d’ailleurs, prévu que M. de Villèle, tout-puissant alors, ne se soucierait pas de donner, par un procès, du relief à la publication. C’était au commencement du règne de Charles X, à qui on voulait faire une espèce de popularité : un procès fait à des chansons eût été une grosse maladresse. On prit donc ses mesures d’avance, et grand nombre de suppressions furent demandées par le libraire en question. Il en est une, entre autres, qui fut l’objet d’une longue négociation : il s’agissait de faire disparaître le couplet d’envoi à Manuel,