Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/155

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mes ne l’ont encore fait ; soumettant à l’examen ces choses mêmes, que la logique vulgaire reçoit sur la foi d’autrui. En effet, les Dialecticiens empruntent des sciences particulières, les principes de ces mêmes sciences ; de plus, ils ont une sorte de vénération pour les notions premières de l’esprit ; enfin, ils se reposent sur les informations des sens bien disposés. Quant à nous, nous avons statué que la véritable logique devoit entrer dans les différentes provinces des sciences avec de plus grands pouvoirs que ceux dont leurs principes sont revêtus ; qu’elle doit forcer ces principes putatifs à rendre des comptes, et à montrer jusqu’à quel point ils peuvent se soutenir. Quant à ce qui regarde les notions premières, de tout ce que l’entendement abandonné à lui-même va entassant, il n’est rien que nous ne tenions pour suspect ; et nous ne le ratifions en aucune manière, à moins qu’il n’ait soutenu une nouvelle épreuve, et qu’on ne prononce d’après cette nouvelle vérification. Il y