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Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/500

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ce petit globe du monde intellectuel avec le plus d’exactitude qu’il m’a été possible, ayant eu soin en même temps de désigner et d’esquisser ces parties, dont, à mon sentiment, l’industrie et l’activité des hommes ne se sont pas assez constamment occupées, et qui ne nous paroissent pas assez cultivées. Que si, dans cet ouvrage, je me suis quelquefois écarté du sentiment des anciens, on doit penser que je ne l’ai fait qu’en vue d’un mieux, et point du tout dans l’intention d’innover et de suivre une route différente. Et je n’aurois pu être d’accord avec moi-même et avec le sujet que j’avois dans les mains, si je n’eusse eu la ferme résolution d’ajouter, autant qu’il étoit en moi, aux inventions des autres ; ce qui ne m’empêchera pas de souhaiter que par la suite mes inventions soient surpassées par celles des autres. Et pour s’assurer de l’équité avec laquelle je me suis conduit à cet égard, il suffit de considérer que par-tout, en exprimant mes propres opinions, je les présente toutes