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Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/254

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à œil poussant. On choisit des greffons semi-ligneux à la base des pousses nouvelles, et on les couvre de boue. Dans ces conditions, on peut accepter encore l’écusson boisé.

Sous le climat de Paris, l’écussonnage à œil dormant du Merisier est le plus employé.

Greffage sur Mahaleb. — Le Cerisier odorant, Mahaleb ou Sainte-Lucie, vient en terrain sec ; il sera greffé en pied et non à haute tige, plutôt par écusson. Si la variété à propager ne pouvait s’élever d’elle-même à tige, on aurait recours à un procédé combiné. Greffer d’abord en pied une variété vigoureuse, par exemple de Bigarreautier, de Guignier ; quand celle-ci sera à tige, au moins deux ans après, on y greffera en tête la variété de Cerisier.

Le système de surgreffage des arbres fruitiers destinés à la haute tige a été pratiqué en grand, dès 1840, par notre grand-oncle, Lyé Baltet-Petit, dans ses pépinières troyennes.

Le plant de Mahaleb, de grosseur moyenne, est à préférer : on l’écussonne à 0m,10 du sol, dès la première année, par un temps chaud, vers la fin de la période consacrée à l’écussonnage. La sève se maintiendra assez longtemps pour nécessiter l’assemblage des rameaux en tête du sujet au moment où il se trouvera greffé (fig. 99).

Quinze jours après, on vérifie les ligatures et la réussite des greffes.

Étêter le sujet après les froids.