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Page:Bassompierre - Journal de ma vie, 4.djvu/369

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appendice.

Apres l’honneur qu’il a perdu,
Toute autre puissance eut rendu
Sa fortune trop inégale,
Et ce chien ne pouvoit flatter,
Tant il avoit l’âme royale,
Que Bassompierre, ou Jupiter.
. . . . . . . . . . . .

Et, dans d’autres stances, sur la mort d’une belle chienne, nommée Petite, il rappelle le souvenir de Médor, et termine ainsi :

Mais je m’abuse en ce discours :
Si le sort qui reigle nos jours,
Ravit dans le ciel cette belle,
C'est afin qu’un nœud solemnel
Fasse de son Medor et d’elle
Un hymen qui soit eternel.

Petite, puisses tu là haut
Jouir d’un bonheur sans defaut
Avec une moitié si digne ;
Et voisins du chien d'Orion,
Faire tous deux un nouveau signe
Entre la Vierge et le Lion.

(Poésies du sieur de Malleville. Paris, Nicolas Bessin. m. dc. lix.)


XIX



Tallemant des Réaux dit, dans son Historiette de Bassompierre :

« On croit qu’il estoit marié avec la princesse de Conty..... Il eut un fils de la princesse de Conty, qu’on a appelé la Tour-Bassompierre ; on croit qu’il l’eust reconnu s’il en eust eu le loisir. Ce la Tour estoit brave et bien fait. En un combat où il servoit de second, ayant affaire à un homme qui depuis quelques années estoit estropié du bras droit, mais qui avoit eu le