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DAVID. (variantes)

Israélites (E). Dans la malheureuse guerre où Saül périt. Il retourna en Judée, etc. . . . . . . . . . . . . . . . . . (y). . . . . . . . . . Du prince (F). . . . . . Était inévitable (G). . . . . . (z) La piété de David est si éclatante dans ses psaumes et dans plusieurs de ses actions qu’on ne la saurait assez admirer. Il y a une autre chose qui n’est pas moins admirable dans sa conduite : c’est de voir qu’il ait su mettre si heureusement d’accord tant de piété avec les maximes relâchées de l’art de régner. On croit ordinairement que son adultère avec Betsabée, le meurtre d’Urie, le dénombrement du peuple, sont les seules fautes qu’on puisse lui reprocher : c’est un grand abus ; il y a bien d’autres choses à reprendre dans sa vie (H). C’est un soleil de sainteté dans l’église ; il y répand par ses ouvrages une lumière féconde de consolation et de piété, que l’on ne saurait assez admirer : mais il a eu ses taches : et il n’est pas jusqu’à ses dernières paroles où l’on ne trouve les obliquités de la politique (I). L’Écriture Sainte ne les rapporte qu’historiquement : c’est pourquoi il est permis à chacun d’en juger [a]. Finissons par dire que l’histoire du roi David peut rassurer plusieurs têtes couronnées, contre les alarmes que les casuistes sévères leur pourraient donner en soutenant qu’il n’est presque pas possible qu’un roi se sauve. L’ouvrage que M. l’abbé de Choisi a publié sur la vie de ce grand prince est bon : Il serait beaucoup meilleur, si on avait pris la peine de marquer en marge les années de chaque fait, et les endroits de la Bible où de Josèphe qui ont fourni ce qu’on avance. Un lecteur n’est pas bien aise d’ignorer si ce qu’il vient de lire est d’une source sacrée, ou d’une source profane. Je ne marquerai pas beaucoup de fautes de M. Moreri (K). L’article de David que je viens de lire dans le Dictionnaire de la Bible me fournira la matière d’une remarque (L). J’ai oublié d’observer qu’on aurait tort de blâmer David de ce qu’il donna l’exclusion à son fils aîné (M).

  1. Voyez la remarque (I), à la fin.
Remarques [* 1].

(A) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ils auraient très-grande raison de dire qu’Isaï aurait commis un adultère ; mais, d’un autre côté, il faudrait dire qu’il n’aurait pas commis un péché, si, croyant de bonne foi qu’il jouissait de sa femme, il eût engrossé sa servante ; cette supposition, etc.

(B) [ C’est la remarque C de l’autre version. ]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ce sacrificateur lui répondit que l’épée de Goliath était là, enveloppée d’un drap, derrière l’éphode, et qu’il n’avait qu’à la prendre. David se la fit donner, etc.

(C) [ C’est la remarque (D) de l’autre version. ]

(D) Il demanda au roi de Geth une ville......, d’où il fit cent courses sur les pays d’alentour. ] David ayant demeuré quelque temps dans la ville capitale du roi Akis, avec sa petite troupe de six cents braves aventuriers, craignit d’être à charge à ce prince, et le pria de lui assigner une autre demeure. Akis lui marqua la ville de Siceleg. David s’y transporta avec ses braves, et ne laissa point rouiller leurs épées. Il les menait souvent en

  1. * Voyez ma note au commencement des variantes, page. 408.