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Page:Becquerel - Exposé élémentaire de la théorie d’Einstein et de sa généralisation.djvu/118

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RELATIVITÉ GÉNÉRALISÉE ET GRAVITATION

ment nul pour la lumière (p. 57). La trajectoire d’un rayon lumineux s’obtient en écrivant cette condition.

On trouve (note 13) que si un rayon lumineux se dirige sur le centre matériel (propagation radiale)
Fig. 15
la vitesse de la lumière diminue à mesure que la lumière se rapproche de ce centre, et le même résultat serait exact pour un mobile animé d’une vitesse très voisine de la vitesse de la lumière : c’est une véritable répulsion. Pour un rayon passant transversalement, la vitesse en un point de ce rayon est d’autant plus faible que la distance de ce point au centre matériel est moindre ; il en résulte que tout se passe comme si le rayon lumineux traversait, dans un espace euclidien, un milieu réfringent réparti en couches concentriques dont l’indice de réfraction augmenterait à mesure que la distance au centre serait plus petite ; il est facile de voir que la trajectoire s’incurve en donnant toutes les apparences d’une attraction de la lumière par le centre (fig. 15).

Ces résultats montrent qu’il est, au fond, inexact de qualifier le centre matériel de « masse attirante ». La matière est un centre de déformation de l’Espace-Temps et l’effet produit sur un mobile nous apparaît, selon la grandeur et l’orientation de la vitesse, soit sous l’aspect d’une