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Page:Becquerel - Le Principe de relativité et la théorie de la gravitation, 1922.djvu/317

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chapitre XVII. — la courbure de l’espace et du temps.

Or

 
[d’après la première des équations (53-17)],

remplaçant par sa valeur (55-17), on obtient la trajectoire du rayon lumineux (trajectoire repérée par l’observateur, qui s’imagine que le rayon est dans l’Univers tangent)

(56-17)

À mesure que augmente c’est-à-dire que tend vers tend vers zéro, et la vitesse de la lumière devient infinie pour infini.

La trajectoire du rayon lumineux n’est une ligne droite que dans le cas d’une propagation radiale, et pour une propagation radiale la vitesse mesurée de la lumière est

Imaginons maintenant qu’une onde lumineuse parte du lieu où se trouve l’observateur ; sa vitesse (vitesse radiale) croît indéfiniment suivant la loi précédente ; cependant, pour que la lumière parvienne à l’infini zone il faut un temps infini

(57-17)

a fortiori, un mobile matériel demandera un temps infini pour atteindre la zone

Alors, plus d’anti-soleil, plus d’anti-étoiles, car dans la zone il y a la barrière du temps : pour l’observateur, jamais un mobile, jamais un rayon de lumière ne franchiront cette barrière, jamais ils ne reviendront. Et pourtant, si l’on pouvait mesurer la vitesse d’un mobile à mesure qu’il s’éloigne, on trouverait que cette vitesse croît indéfiniment. C’est bien, pour l’homme, l’illusion complète d’un Univers infini dans l’espace comme il est infini dans le temps.