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deuxième partie. — la relativité généralisée.

subsistait. Dans la théorie d’Eddington, l’Univers n’est assujetti qu’à la condition, évidemment nécessaire, de posséder une structure géométrique ; il paraît impossible de réduire davantage les hypothèses : c’est le moins qu’on puisse supposer.

117. Théorie géométrique de l’Univers (Eddington).

Prendre un système de coordonnées signifie choisir quatre familles d’espaces pour diviser en cellules l’Univers quadridimensionnel ; dans chacune de ces familles, chaque espace peut être caractérisé par un nombre (c’est, en somme, faire un numérotage). Il résulte de là qu’un déplacement est un exemple simple de vecteur absolu, car les différences de coordonnées s’expriment par des nombres purs, indépendants de tout système de jauges.

Soit un vecteur absolu représentant un déplacement infiniment petit au point d’Univers Si nous voulons que l’Univers ait une structure géométrique, il faut admettre qu’en un point infiniment voisin de nous pouvons trouver un déplacement équivalent à ce déplacement n’est pas car (comme au no 70) il faut tenir compte d’une pseudo-variation de attribuable au caractère curviligne des coordonnées, même si le vecteur est déplacé « sans variation absolue » ou « par déplacement parallèle ». Pour un déplacement infiniment petit du vecteur la pseudo-variation peut être limitée à une expression linéaire, parce que et sont infiniment petits. Dans la théorie d’Einstein, cette pseudo-variation a pour expression (no 70)

Ici, le symbole de Christoffel doit être remplacé par une fonction à trois indices que nous préciserons plus loin, et que nous désignerons par cette fonction n’est pas nécessairement un tenseur. La pseudo-variation s’écrit

(9-18)